Le cadrage

En photographie, tout comme au cinéma, on appelle "cadrage" les éléments qui vont apparaître sur l'image ou, si vous préférez, ce que vous voyez dans votre viseur avant de faire sortir le p'tit oiseau ! Un cadrage réussi est rarement le fait du hasard... il doit avant tout être le fruit d'une réflexion afin de véhiculer un message, une atmosphère, un concept.

En fonction du message à faire passer, il y a quelques règles de base sur lesquelles vous pouvez vous appuyez et que nous allons aborder dans cet article...

Le cadrage donne un sens l'image

Véritable plus-value de l'image, le cadrage n'est jamais anodin : il est au moins aussi important que le sujet lui-même.

L'exemple ci-dessous démontre que, même avec un arrière-plan sans informations particulières, le cadrage obéit généralement à 2 règles simples :

1- Ne pas centrer systématiquement le sujet.
2- Laisser de l'air (du champ) vers le sens du regard ou de l'action.

Alors que le néophyte, par réflexe, centre automatiquement son sujet, le photographe averti cherche à désaxer son sujet pour créer une composition riche et harmonieuse avec l'arrière-plan. Vous appliquerez cette règle dans la plupart des scènes "simples" à moins que vous souhaitiez devenir un Photomaton spécialisé dans la photo d'identité !

Astuce : attention à la mise au point automatique de l'appareil ! Pour éviter le risque d'un sujet flou : 1- centrez votre sujet - 2- appuyez légèrement sur le déclencheur (l'apn va faire sa mise au point auto puis va émettre un bip) - 3- modifiez votre cadrage tout en restant appuyé sur le déclencheur (afin de verrouiller la mise au point) - 4- enfoncez complètement le déclencheur.

Le cadrage à contre-sens

Une composition particulière peut nécessiter un cadrage atypique. Par exemple, pour illustrer une notion de fuite en avant, un sentiment de nostalgie, une notion de chemin parcouru ou d'un passé qui est derrière soi.

La plupart du temps, il s'agit de scènes où le sujet est pris de dos... mais pas toujours, comme on peut le voir dans les deux exemples ci-dessous. Dans les deux cas, la composition renforce l'idée du parcours déjà effectué plutôt que celui qui reste à venir.

Le cadrage en plan serré : où couper le sujet ?

Il n'est pas obligatoire (et parfois non souhaitable) de cadrer le sujet de la tête aux pieds : c'est notamment le cas lors de plans serrés où la règle suivante peut s'appliquer :

On évite de de couper le sujet au niveau des articulations : chevilles, genoux, poignets, coudes... sur un gros plan, on veillera donc à pratiquer les césures largement au dessus ou en dessous de toute articulation.

Accessoirement, sur des plans très serrés, et lorsque l'on est amené à couper le bas du sujet, ne pas hésiter à couper également le haut de l'image : si la partie supérieure du crâne ou de la chevelure est tronquée, c'est tout aussi bien et plus harmonieux.

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